L’histoire
de la mort horrible de Trayvon Martin a fait le tour du monde au cours des
dernières semaines. Le président Barack
Obama a réagit ce matin avec émotion.
Encore une fois, le commandant en chef s’est élevé au-dessus de la
mêlée.
Rappelons l’histoire. Le jeune Trayvon Martin, de Sanford, une
banlieue d’Orlando en Floride écoute paisiblement un match de basket à la
télévision le soir du 26 février. À la
demie, comme le font bon nombre d’américains qui écoutent du sport à la tv, il
décide d’aller s’acheter des friandises Skittles et du thé glacé au
dépanneur.
En revenant, il appelle sa copine
et met le téléphone sur mains libres. Il
porte un gilet à capuchon, ce qui inquiète un patrouilleur civil du quartier,
une sorte de gardien de sécurité, présent dans plusieurs communautés afin de
s’assurer qu’il n’y a pas de vol ou de voyous qui pourraient rôder dans le
quartier.
George
Zimmerman, capitaine de la Neighborhood
Watch, appelle donc la police et signale ce qu’il croit être un individu
suspect. La police lui demande de ne pas
intervenir, que des patrouilleurs sont en route. Lorsque les patrouilleurs arrivent, Martin
est étendu au sol et on constate son décès.
Le
président Obama réagit
Le président américain Barack
Obama a réagit ce matin, avec beaucoup d’émotions en demandant aux autorités de
tous les niveaux judiciaires (fédéral, état et local) de collaborer pour
réussir à faire la lumière sur cette histoire qui n’aurait jamais dû
arriver.
Dans un point de presse(en haut du présent texte), Obama a
déclaré que s’il avait eu un fils, il aurait ressemblé à Trayvon Martin.
Une loi trop souple
On peut penser que l’appel du
président sera entendu et que le débat sera relancé sur la loi de 2005 qui est
d’ailleurs entrée en vigueur lors du mandat de Jeb Bush, le frère de l’autre,
gouverneur de Floride de 1999 à 2007.
Zimmerman
n’a pas été arrêté faute de preuve et il a invoqué la légitime défense. Depuis 2005, la loi a assouplit les règles de
légitime défense en Floride et permet à quelqu’un qui se sent menacé de tirer
en premier. Une loi absurde et qui
vient probablement (l’enquête ne fait que commencer) de coûter la vie à un
jeune homme qui écoutait paisiblement le basketball.
Plusieurs manifestations un peu
partout au pays ont alimenté l’indignation populaire.
Le FBI a déclenché une
enquête le 20 mars.