samedi 18 juillet 2009
La prochaine fois
«A hot dog at the ballgame beats roast beef at the Ritz.» -Humphrey Bogart-
Cette réflexion est une réponse aux divers commentaires que j'ai reçu avant, pendant et après ma visite au stade municipal de Québec ce mercredi pour encourager l'équipe de baseball des Capitales de Québec dans laquelle s'aligne le lanceur québécois Éric Gagné.
Je dois le dire d'emblée, mon statut facebook était provocateur : «sera au stade municipal de Québec ce soir pour voir Éric Gagné, gagnant 2003 du trophée CY YOUNG» .
Les commentaires allaient tous dans le même sens, soit que ce lanceur était coupable d'avoir utilisé des stéroïdes lors de sa carrière dans le baseball majeur, étant ainsi discrédité de tout ce qu'il avait pu accomplir de bien et son sport n'étant plus qu'un repère de tricheurs.
BON.
Réglons tout de suite une chose. L'époque des stéroïdes (qui apparaît au début des années 1990) dans le baseball majeur a fait très mal au sport, particulièrement aux puristes. On serait dans l'erreur toutefois de penser que le sport a perdu de sa popularité durant cette période. Au contraire, selon une étude faite par le magazine FORBES l'an dernier, les revenus générés par le baseball ( vente de billets, revenus de télévision, vente de marchandise) ont explosés dans les dernières années. Prenons comme exemple le concours de coups de circuits entre Mark McGwire et Sammy Sosa à l'été 1998 qui a attiré les yeux de la planète sur la MLB.
Certes, cette période a affecté les puristes du sport comme je l'ai énoncé précédemment. Je vous invite à lire un excellent article de JAYSON STARK du réseau américain ESPN publié lors des révélations sur la consommation de stéroides de la vedette des Yankees de New York, Alex Rodriguez, en février dernier.
L'autre côté de la médaille
Le but réel de ma réflexion est de vous montrez l'autre côté de la médaille du baseball. Certes, les médias populaires raffollent des histoires croustillantes, surtout celles sur les stéroides ou celles sur ce que font les joueurs en dehors du terrain.
Toutefois, le baseball, c'est un peu plus que ça, même beaucoup plus.
Le baseball, c'est cet important héritage culturel familial. Y a-t-il quelque chose de plus significatif que la première fois que le père et le fils se lançent la balle ?
Le baseball, c'est aussi le seul sport où le stade est d'une importance capitale, tant au niveau de l'ambiance qu'au niveau de l'histoire de la ville et des gens qui y habitent.
Le baseball, c'est ce sport accessible. Certes, dans plusieurs stades, le prix des billets est très élévé. Cependant, l'an dernier, j'ai pu assister à un match des Dodgers de Los Angeles pour un maigre 9$. C'est ce sport dont plusieurs joueurs sont issus des quartiers pauvres de pays comme la République Dominicaine, Cuba ou le Vénézuela.
C'est ce sport où les statistiques ont une importance capitale. Ces statistiques qui permettent au sport de s'inscrire dans une histoire et de la perpétuer.
C'est ce sport où peu importe le stade, que vous soyez à Los Angeles, à Québec ou à Lasalle, vous entonnez le fameux «Take me out to the ball game» en 7e manche.
C'est ce sport d'ÉMOTIONS.
C'est ce sport où la partie peut changer du tout au tout tant que le dernier frappeur n'est pas retiré.
C'est ce sport où chaque lancer est une surprise.
La prochaine fois
La prochaine fois que votre beau-frère vous invitera au stade, que ce soit au Yankee Stadium à New York ou au stade municipal de Québec, vous pourrez certainement scruter les bras de chaque joueur à la loupe en vous demandant si c'est dans un Duane Reade de Bedford, Massachusetts ou dans un CVS pharmacy de Boswell, Pennsylvannie qu'il s'est procuré sa petite pilule.
Je vous invite à faire autre chose. Je vous invite, lorsque vous franchirez les portes à vous rappeler le premier lancer de votre enfance, à vous laisser porter par chaque lancer comme étant peut-être ce qui fera changer le match et peut-être même l'histoire. A vous laisser conquiert par un plongeon spectaculaire de l'arrêt-court qui effectue un double jeu.
Je le fais chaque fois que j'y vais. Une belle sensation, je vous le garantis.
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