jeudi 3 décembre 2009

À la recherche des modérés.

«I believe that in the long run, separation between Israel and the Palestinians is the best solution for resolving the Israeli-Palestinian conflict. »

- Yitzhak Rabin -

Il y a six mois, je signais un billet dans lequel j'effectuais un bilan des derniers mois du conflit israélo-palestinien, particulièrement suite à l'intervention israélienne à Gaza en décembre 2008 et aux élections du 10 février qui ont porté Benjamin Netanyahu au pouvoir.


Je félicitais tout d'abord le premier ministre israélien pour sa prise de position en faveur de la solution des deux états, position de la communauté internationale et position qu'ont adoptés Begin, Rabin et Sharon parce qu'ils croyaient qu'ils agissaient dans le meilleur intérêt d'Israël et dans le meilleur intérêt de régler le conflit pacifiquement.


Par la suite, je mettais en garde le gouvernement de Netanyahu de cesser la construction de nouvelles colonies s'il voulait être cohérent avec son idée de base, soit un pas de plus vers la paix.

Cette semaine, Netanyahu a répondu favorablement à l'idée de geler la colonisation (qui constitue aussi la position du gouvernement américain et de sa secrétaire d'État, amie de longue date de l'État hébreu).


Le gouvernement israélien a répondu par l'affirmative aux deux conditions inhérentes à la paix.


Comme le souligne d'ailleurs l'éditorialiste israélien Aluf Benn dans cet article à propos des colonies : « Pour autant qu’ils sont concernés, les Israéliens ne vont pas dans les colonies, ils ne savent pas comment ni où sont les colonies, bref ils ne s’en occupent pas tellement. Tout ce qu’ils veulent c’est la paix».


















Comme je l'avais évoqué dans l'article du mois de juin, il est impensable pour le moment pour le gouvernement israélien de se retirer complètement de la Cisjordanie. La dernière fois qu'un premier ministre israélien avait fait cette ouverture, c'était Sharon en 2005 et ça avait conduit à l'établissement du Hamas à Gaza qui prône la destruction d'Israël et qui lance des roquettes à partir de ce territoire, prenant ainsi en otage la population palestinienne.


Maintenant qu'Israël a signifié un fois de plus son intention de se diriger vers un processus de paix, la balle est de retour dans le camp palestinien. Les palestiniens modérés qui veulent la paix avec leur voisin israélien doivent revenir aux tables de négociations. On sait que le leadership de celui qui se faisait le porte-étendard de la cause palestinienne depuis plusieurs années, Mahmoud Abbas, est faible.


Certes, une présence plus active dans le conflit des médiateurs américains ne ferait pas de tort.


En attendant, le monde est à la recherche d'un leader palestinien qui peut négocier avec Israël son retrait de la Cisjordanie, mais qui peut surtout garantir au gouvernement hébreu un minimum de sécurité de sa population sur son territoire, première condition du processus de paix.

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