mercredi 14 mars 2012

Le retour du blogueur

Rebonjour, 

Après plus d'un an et demi sans intervention sur ce blogue, j'effectue un retour à l'écriture.  Encore une fois, la politique sera au cœur des réflexions.  J'aborderai quand même une foule de sujets d'actualité, qui je l'espère, susciteront aussi une réflexion de votre côté.  Je vous invite à partager et à diffuser sur les différents réseaux sociaux.

Au plaisir de lire vos commentaires,

Vincent

La fin de Newt?

Les deux primaires disputées hier dans l'Alabama et le Mississippi et remportées par Rick Santorum n'ont pas complètement éliminé l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich.  Disons plutôt que son temps est compté.

Gingrich s'était donné comme mandat d'être le champion du Sud profond (Deep South).  Issu de la Géorgie, ce politicien fort en gueule a remporté la Caroline du Sud le 21 janvier, premier État du Sud à se prononcer au cours de la course républicaine.  À ce moment, sa victoire lançait un message à Mitt Romney, soit qu'il devait redoubler d'efforts s'il voulait se faire le rassembleur des républicains.  Le 21 janvier au soir, Romney avait remporté le New Hampshire, Gingrich la Caroline du Sud et Rick Santorum, le catholique évangélique, l'Iowa.

Et c'est justement ce même Santorum qui a surpris un peu tout le monde en rattrapant, par la droite, Newt Gingrich et en devenant une menace sérieuse pour Mitt Romney.  Santorum a remporté les États du Minnesota et du Colorado en février avant de mettre la main sur l'Oklahoma et le Tennessee lors des élections du Super Mardi, le 6 mars dernier. 

Ses deux victoires d'hier ont lourdement affaiblis la candidature de Gingrich.  En effet, il ne peut y avoir deux représentants du sud profond au sein de la course républicaine et il semble que ce soit Santorum qui ait réussi à s'imposer.

Et la suite?
Il devient maintenant évident que Gingrich aura beaucoup de pression pour se retirer de la course.  Naturellement, les délégués qui auraient appuyé Gingrich reporteront leur vote vers Santorum.  Évidemment, c'est dans l'intérêt de la frange républicaine plus radicale de se réunir autour d'un seul candidat, perspective qui ne doit pas du tout plaire à Mitt Romney, le modéré.

Le problème qui persiste pour le GOP à l'heure actuelle est clairement la division des électeurs républicains qui sont incapables de se rassembler autour d'un seul leader.  Cette perspective est certainement réjouissante pour le camp Obama qui espère que la division va durer jusqu'au moment de la convention à Tampa en Floride, cet automne.

C'est certainement moins drôle pour le candidat Romney qui semble être celui qui ressortira gagnant de cette course (tout est possible par contre), mais qui pourrait se retrouver avec un parti affaibli par les divisions en septembre alors que la campagne électorale générale débutera. 

Romney dans une situation de perdant-perdant
Romney se retrouve ainsi entre deux chaises.  Si la division persiste et que Gingrich ne se retire pas maintenant, c'est l'ensemble du parti qui écopera des divisions.  De plus, les démocrates pourront continuer de clamer haut et fort que Romney est incapable de faire l'unité autour de sa candidature et qu'il vaut mieux voter pour la stabilité que pour un parti qui est complètement divisé. 

Cependant, si Gingrich se retire et qu'il y a alors un face-à-face entre Romney et Santorum, le monopole de Santorum dans le Sud et son momentum actuel pourraient faire en sorte que l'ancien gouverneur du Massachusetts soit aussi affaibli et les démocrates pourraient utiliser les mêmes arguments pour discréditer sa candidature.

Parce que soyons clairs, l'adversaire numéro 1 des démocrates est sans contredit Mitt Romney, celui qui clame haut et fort être le candidat des électeurs indépendants, électeurs qui font la différence au cours de l'élection générale.

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